Curious Pedals - à vélo à travers l'Amérique

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100 jours, 10 000 kilomètres – et le voyage ne fait que commencer

Plus de 100 jours et 10 000 kilomètres à vélo à travers l’Amérique du Nord, mais le duo finlandais Valtteri et Alvari ne font que commencer leur périple vers l’Amérique du Sud. Un voyage né du désir d’explorer les Amériques, qui s’est transformé en une aventure mettant à l’épreuve le corps et l’équipement – révélant la diversité et la puissance de la nature d’une manière inimaginable avant le départ.

De l’Alaska aux déserts – rencontres avec la nature

Le voyage a commencé dans les vastes forêts de l’Alaska et du Yukon, où « les paysages changent à peine en une semaine », et maintenant la tête du duo brûle sous le soleil ardent du désert mexicain. En chemin, ils ont affronté des défis inoubliables : des renards attaquant leur campement, des vélos cassés dans les montagnes reculées du Colorado, et le réconfort de trouver un lieu de campement sûr dans les territoires contrôlés par les cartels du Copper Canyon au Chihuahua.

Les rencontres les plus effrayantes ont été avec les ours. Une nuit à Del Norte, au Nouveau-Mexique, en dormant à la belle étoile dans un parc urbain, le duo s’est réveillé en entendant des bruits près de leurs vélos. La lumière de leurs lampes frontales a révélé un grand ours noir qui avait déchiré le sac de vélo de Valtteri et dévorait leur petit-déjeuner. Les jurons finlandais ont finalement fait fuir l’ours, mais pas avant qu’une partie de la nourriture ne soit consommée. « Ce matin-là, pas besoin de café. Il a fallu racheter le petit-déjeuner au magasin, car l’ours avait réussi à atteindre le pain et le fromage avant notre réveil », se souvient Valtteri.

Le monde au-delà des nouvelles

Malgré toutes les épreuves, la leçon la plus importante du voyage jusqu’à présent est la différence entre ce que le monde raconte et ce que l’on vit réellement. « Nous lisons beaucoup de nouvelles qui dressent une certaine image », réfléchit Valtteri. « Nous avons traversé des régions que beaucoup qualifieraient de difficiles, voire dangereuses, mais nous n’avons rencontré que d’innombrables personnes généreuses et bienveillantes. Leurs opinions politiques peuvent différer des nôtres, mais sous ces opinions se trouve toujours une humanité fondamentale. »

Aux limites extrêmes – mais avec le bon équipement

La routine quotidienne est simple mais efficace. Les nuits se passent principalement sous tente, les rivières et les lacs servent de douches, et dans les zones plus sèches, une bouteille d’eau fait office de douchette miniature. L’alimentation se compose de porridge d’avoine le matin et varie entre pâtes, couscous et purée de pommes de terre pour les autres repas. Les températures varient de plus de 35 degrés au Mexique aux sommets enneigés du Colorado, où les vêtements en laine mérinos se sont révélés indispensables. Les boxers protègent la peau des ampoules, les chaussettes restent fraîches jour après jour sans lavage, et les équipements légers et compressibles fonctionnent aussi bien dans le froid arctique que sous un soleil brûlant. Certaines journées ont été intenses, mettant la résistance à rude épreuve.

“De bons équipements permettent de repousser ses propres limites,” affirme Valtteri. 

Des instants inoubliables

Au cours du voyage, ils ont vécu de purs moments d’émerveillement : dormir sous la Voie lactée, nager dans des mares de glace, observer des pêcheurs du Yukon attraper le saumon, se reposer autour des feux de camp, admirer les paysages désertiques du Great Basin dans le Wyoming, les cascades à couper le souffle du Canada et la sécheresse du Nouveau-Mexique. Dans une rivière du Yukon, le duo a même trouvé de l’or. “À la manière du pays,” se souviennent-ils en riant, conservant un petit morceau en souvenir des trésors cachés de la terre.

Le voyage continue vers le sud

La Great Divide Mountain Bike Route – souvent idéalisée dans les discussions – s’est révélée être un défi à la hauteur de son nom, et les sentiers difficiles du Canada ont mis les vélos gravel à l’épreuve de manière inattendue. Mais ce sont précisément ces journées intenses qui deviennent inoubliables.

Le calendrier des visas a ajouté une pression supplémentaire : du Alaska au Mexique, le duo disposait seulement de 90 jours pour parcourir 8 100 kilomètres. Ce délai s’est avéré être un défi intéressant et le duo a rapidement trouvé une routine où, bien que la moyenne quotidienne atteigne 100 kilomètres, ils pouvaient néanmoins profiter des paysages, des rencontres et des moments de repos. Le duo finlandais continue vers le sud, affrontant à la fois les épreuves et les merveilles de la nature. Chaque coup de pédale rappelle que le voyage ne se mesure pas seulement en kilomètres, mais qu’il s’agit de repousser ses limites, de vivre la nature dans toute sa rudesse et de découvrir le cœur inattendu et bienveillant du monde.

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